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Le Cotentin, accompagné de ses communes membres, a défini un Schéma de Développement Commercial, permettant d'identifier des orientations pour développer et dynamiser le commerce dans le Cotentin. 

L'état des lieux

Un état des lieux réalisé en 2019 pour mettre en parallèle l’offre et la demande :

  • 3 215 locaux recensés et analysés à l’échelle du territoire,
  • 1 400 habitants interrogés pour mieux comprendre leurs pratiques et leurs attentes en matière de consommation,
  • Une démarche concertée tout au long de l’élaboration du Schéma de Développement Commercial, en partenariat avec les associations de consommateurs, les chambres consulaires, les associations de professionnels, les élus communautaires.

Les chiffres clés et les principaux enseignements en matière de commerce et consommation :

Le Cotentin bénéficie d’un maillage commercial exceptionnel que peu de territoires français ont conservé dans le temps.

  • 2 540 commerces actifs sur le territoire de la Communauté d’agglomération,
  • 373 000 m² de surface de vente active,       
  • 150 sites commerciaux recensés sur le territoire du Cotentin.

Une montée en puissance de la consommation multicanal et une faible évasion commerciale :

Si les circuits traditionnels d’achat (grande distribution et commerces traditionnels) restent le premier réseau auquel les consommateurs du Cotentin s’adressent pour leurs actes d’achats, d’autres formes de distribution sont en progression sur le territoire.

L’enquête de consommation réalisée en 2019 auprès de 1 400 habitants du territoire nous montre que :

  • 60% des ménages du territoire fréquentent les marchés de plein air
  • 33 % des ménages du territoire réalisent des achats d’occasion (jusqu’à 57% sur la tranche d’âge 25-40 ans).
  • 63% des ménages du territoire réalisent des achats via internet
  • Les circuits courts s’affirment avec 15 Millions d’euros d’achats environ réalisés directement du producteur au consommateur (hors marchés de plein air)

Cette enquête révèle également une évasion commerciale marginalisée vers les commerces physiques situés hors du territoire de la Communauté d’agglomération : elle représente en effet seulement 2% environ du potentiel de consommation (hors automobile et restauration).

Les chiffres clés et les principaux enseignements en matière d’ hébergements touristiques :

  • L’offre globale d’hébergements touristiques, hors résidences secondaires, s’appuie à l’échelle du territoire sur une offre plurielle, dense, avec 1 233 établissements « marchands » totalisant 26 500 lits.
  • L’hôtellerie de plein air totalise 58% des capacités d’accueil sur le territoire, avec environ 15 300 « lits », mais impose une saisonnalité particulièrement marquée au regard même de son offre.
  • Avec près de 5 700 lits, les gîtes, locations meublées et chambres d’hôtes représentent une offre conséquente maillant pratiquement toutes les communes du territoire.
  • Les hôtels « traditionnels » et résidences de tourisme sont au nombre de 65 sur le territoire, totalisant 1 570 chambres pour environ 3 300 lits. Ils constituent 11% de la capacité d’accueil du territoire en nombre de lits et totalisent 22% des nuitées déclarées.

Les enseignements de l’étude concernant l’offre hôtelière :

  • Une «sous»-densité en nombre de chambres hôtelières constatée pour 1 000 emplois.
  • Une clientèle majoritairement professionnelle notamment sur Cherbourg-en-Cotentin.
  • Une faible capacité à accueillir des groupes et à absorber la demande lors des grands évènementiels.

Les orientations stratégiques du Schéma de Développement Commercial du Cotentin

Au sortir de cette phase de diagnostic qui a permis de mettre en parallèle l’offre et la demande en matière de consommation, et au regard des travaux menés dans le cadre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) concernant l’aménagement et l’organisation future du territoire, les orientations stratégiques suivantes ont été validées en matière de commerce et d’hôtellerie :

  • Conforter le maillage commercial exceptionnel que le Cotentin a su conserver au fil du temps, en valorisant notamment les fonctions commerciales des coeurs de villes et cœurs de bourgs.
  • Accompagner les professionnels dans la transformation de leurs métiers face à l’évolution des attentes des habitants en matière de consommation et de service.
  • Favoriser un développement commercial vertueux intégrant un objectif de 0 consommation foncière en dehors des enveloppes urbaines, afin de préserver les terres agricoles, naturelles et forestières.
  • Faciliter les mutations actuelles du grand commerce et la réorganisation des espaces commerciaux de périphérie pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.
  • Renforcer la capacité d’accueil de groupes en hôtellerie et favoriser le développement de formes d’hébergements d’exception répondant aux attentes des clientèles d’aujourd’hui et de demain.
  • Accompagner le développement des circuits courts sur le territoire tout en favorisant les synergies avec les autres formes de commerces.

En termes d’aménagement commercial le Document d’Aménagement Artisanal et Commercial (DAAC) qui a été intégré au SCOT vient préciser la déclinaison de ces orientations.